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Exposition des lauréats de la 3e édition du Prix 1% marché de l’art
Les cinq œuvres lauréates du dispositif de soutien à la création artistique de la Ville de Paris et du Crédit Municipal de Paris seront exposées dans l’Orangerie du musée Carnavalet | Histoire de Paris et au sein du jardin du musée Cognacq-Jay | Le goût du XVIIIe, du 1er au 23 octobre.
L’exposition Les portes du jour sera inaugurée dans le cadre de Nuit Blanche 2022.
Le commissariat en est assuré par Anne Dressen, commissaire d’exposition au Musée d’Art Moderne de Paris.
Le Prix 1% marché de l’art soutient chaque année la production de 3 à 5 œuvres d’art originales recevant chacune une bourse de 20 000 € maximum.
« Une exposition est toujours un dialogue : entre les œuvres, les artistes et les personnes qui l’organisent. La création contemporaine interpelle, provoque, séduit ou dérange : elle pose plus de questions qu’elle ne donne de réponses.
L’exposition Les portes du jour se pense comme un scénario ouvert, un script sans dénouement imposé, qui permet d’appréhender le temps et l’espace autrement.
Déployées sur deux sites historiques, les musées Carnavalet et Cognacq-Jay, les cinq œuvres contemporaines lauréates du Prix 1% marché de l’art partagent une acuité commune à réfléchir le présent, à équidistance de l’utopie et de la dystopie.
Différentes temporalités et réalités cohabitent au sein de l’exposition – imaginaires, matérielles, intérieures, extérieures, locales, globales. Depuis la nuit des temps, les artistes sont des médiums attentifs et des témoins sensibles qui, décryptant les mutations du monde, nous aident à nous frayer une voie dans l’invisible. »
Anne Dressen
Découvrez les 5 artistes lauréats :
Renaud Auguste-Dormeuil
Renaud Auguste-Dormeuil / Se mi vedi, piangi / Si tu me vois, pleure, 2022, © Renaud Auguste-Dormeuil
Né en 1968 et vivant à Paris, Renaud Auguste-Dormeuil questionne, depuis le milieu des années 1990, la fabrique des images, envisagées dans leur cadre public et politique.
Installée dans le jardin du musée Cognacq-Jay, Se mi vedi, piangi de Renaud Auguste-Dormeuil, annonce, avec une palina – ce pieu d’amarrage vénitien comme échoué de la lagune -, une apocalypse qu’on espère encore éviter.
Katinka Bock
Katinka Bock, © Manuel Braun / Amnésie, 2022, © Katinka Bock
Katinka Bock, née à Francfort en 1976, vivant et travaillant à Paris, offre une approche discursive de la sculpture, de la photographie et du langage. La forme est souvent le résultat d’un processus où le rationnel et l’irrationnel se rencontrent et cohabitent.
Guerrière intemporelle, mythologique et futuriste, Amnésie livre une réflexion autour de la statuaire équestre, revisitée dans une version féminine dépersonnalisée.
Isabelle Cornaro
Isabelle Cornaro, © Annick Wetter / Séquences (IV), © Annick Wetter
Née à Aurillac en 1974 et vivant entre Paris et Genève, Isabelle Cornaro a d’abord étudié l’histoire de l’art. Ses œuvres convoquent des références allant du baroque à l’abstraction moderniste.
Des objets à la fois culturels et industriels, se retrouvent pétrifiés par Isabelle Cornaro, au sein d’une horizontalité monochrome signifiante. Séquences (IV) témoigne de productions autrefois hiérarchisées, empruntées aux contextes du domestique, du décoratif ou du fonctionnel.
Ariane Loze
Ariane Loze, © Ariane Loze / If you didn’t choose A, you will probably choose B, © Ariane Loze
Ariane Loze, née en Belgique en 1988, vivant et travaillant à Bruxelles, procède dans ses vidéo-performances, où l’artiste joue souvent tous les rôles, à une déconstruction méthodique des codes du cinéma pour le ramener à son minimum opérant.
If you didn’t choose A, you will probably choose B propose une immersion dans le métavers, une comédie projetant un monde sur le point d’advenir. Dans un Paris déserté, l’héroïne ne cesse d’être analysée, espionnée et alpaguée par des algorithmes dont l’intelligence artificielle sert des fins mercantiles.
Marie-Claire Messouma MANLANBIEN
Marie-Claire Messouma MANLANBIEN, © Marie-Claire Messouma MANLANBIEN / Ofi Titi, © Marie-Claire Messouma MANLANBIEN
Née en 1990 à Paris où elle vit et travaille, Marie-Claire Messouma MANLANBIEN s’intéresse aux cultures du monde, en particulier celle créole antillaise de Guadeloupe et la culture matriarcale Akan de Côte d’Ivoire, où elle a vécu plusieurs années.
Tissages et céramiques symbolisant l’entrée dans des réalités parallèles, Ofi titi, qui signifie en langue Akan « vient du commencement », questionne le rôle des femmes et de la vêture et témoigne de la créolisation des corps, des voix et des objets.
Infos pratiques
Musée Carnavalet | Histoire de Paris
Musée Cognacq-Jay | Le goût du XVIIIe
Accès à l’exposition par le 9 et le 14 rue Payenne
Du 1er au 23 octobre 2022
Entrée gratuite
Du mardi au dimanche de 10h à 18h
Fermeture le lundi